La grandiosa utopio

L’utopie

Cette publication expose ma conception du monde idéal. Elle est en cours d’écriture et appartient au domaine public (licence CC0).

Vision globale

Les écosystèmes sont résilients. La Terre possède une écosphère saine, abritant principalement des écosystèmes d’une riche diversité d’espèces, stables ou en cours de formation. L’humain existe. Il joue un rôle dans la stabilité écologique. Il ne fragilise, ni ne détruit les systèmes en œuvre, car il sait qu’il est en relation symbiotique avec eux. Il y fait pourtant ce qui lui convient ; c’est l’utopie.

Ce document est axé sur l’humain, sa façon de s’organiser, de penser et d’agir dans cet idéal, car seul lui doit changer.

Terminologie

Utopie
Monde idéal possible et plausible.
Tout
Ensemble de ce qui existe.
Individu
Constituant du Tout. Élément chimique, organisme vivant, écosystème, idée, mécanisme de survie, corps, esprit, vie elle-même…
Le loup est issu en partie du carbone et s’intègre à la forêt, constituante du Tout.

Le vocabulaire employé dans ce document tend à être le plus rigoureux possible. Ainsi, par exemple, l’animal est un individu incluant l’humain. Le plus grand ensemble possible est toujours choisi, quitte à omettre quelques exceptions sans importance pour le propos.

L’humain

L’humain est nimbé d’amour dès sa venue au monde. Ses semblables lui apportent tendresse et subsistance. Cette bienveillance s’étend au-delà du cercle familial, car les humains sont généralement grégaires, proches les uns des autres et ont en commun de nombreux lieux et objets.

Le jeune humain est naturellement amené à imiter et à s’inspirer des individus qu’il rencontre. En même temps, il cherche à comprendre ses émotions et modèle sa personnalité. Il s’exprime beaucoup à travers l’art et le jeu. La gestuelle et la parole sont également de mise. Son champ des possibles est infini, car jamais il n’est admonesté, jamais il n’est contraint à l’éducation et à l’instruction. Il apprend par désir , de ses erreurs et observations, en jouant, en questionnant son entourage, en participant à des ateliers et conférences qu’il choisit ou en consultant l’Encyclopédie (totalité du savoir humain actuel). Il n’y a aucun tabou.

Ses valeurs sont celles de son groupe, celles de tous les humains. Il est très ouvert d’esprit, tolérant, respectueux, généreux, modéré, altruiste, réfléchi. Il écoute avec attention ou, s’il est désintéressé ou ennuyé, le fait remarquer.

L’objectivité étant inatteignable, il est compris que lorsque l’humain parle, c’est selon ses sentiments, ses pensées, son parcours et que les généralités formulées ne sont qu’une aide à la compréhension. Puisqu’elle reflète les valeurs de l’humain, la parole est juste. Elle est véridique, profitable et vient au meilleur moment.

À travers le jeu (sous-monde ludico-éphémère aux règles acceptées par tous les membres), il peut parfois être amené à prendre des valeurs contraires à son éthique telles la compétition ou le mensonge, mais en aucun cas il cause de tort aux non-participants. Gagner ou perdre est sans conséquence, mais absolument tous veulent gagner, à chaque partie (cela peut être de dépasser un score ou finir le jeu). Il n’y a jamais de pari ou de gage, car même le ou les gagnants seraient perdants (loi symbiotique). Par le jeu, beaucoup apprennent.

Comme la survie du groupe est précieuse à l’humain, il contribue généralement à sa préservation en accomplissant diverses tâches (réparation d’objets, jardinage, cueillette, cuisine, confection de vêtements…) qu’il apprécie et accomplit selon sa volonté ou ses capacités. Si ces dernières sont nulles, il n’est pas exclu ou déprécié pour autant, car sa simple existence est considérée comme bienfaisante. À l’inverse, s’il participe beaucoup, il n’est pas mis sur un piédestal. Il n’y a ni aversion, ni fanatisme.

L’humain qui ne se sent pas à sa place dans un environnement ou qui souhaite découvrir le monde par lui-même peut à loisir quitter son groupe.

Quand la cohabitation avec une espèce est compliquée, voire impossible, l’humain est diplomate et utilise des solutions douces et préventives (moustiquaire, grille anti-rongeur au départ des bardages, insertion naturelle des prédateurs à l’espèce…). Il peut aussi passer son chemin s’il considère cela raisonnable.

Le but de la vie est clair pour tous les humains : passer du bon temps et permettre de passer du bon temps. Rien de plus, rien de moins, rien d’autre.

La lieumaine

Lieumaine est un mot-valise composé de lieu et espèce humaine. Une lieumaine est un écosystème incluant un groupe de deux-cents humains tout au plus. Elle répond aux besoins primaires de chaque espèce y vivant ; se reposer, se nourrir, s’abriter. L’humain y soigne, y construit ses habitats, y pratique les arts, y apprend, y protège sa sphère d’aisance de la dégradation et des prédateurs, y cultive diverses variétés de plantes et s’y amuse.

Création et destruction

Au-delà de la capacité d’accueil des humains, certains d’eux partent vers d’autres lieumaines ou en fondent de nouvelles. En dessous d’une trentaine d’humains, on parle plutôt de protolieumaine ou de groupuscule humain. Celui-ci peut dépendre en partie d’une lieumaine proche ou être totalement indépendant. Si l’humain ne se sent pas à l’aise dans un lieu nouveau, il évite tout simplement de s’y implanter. Ainsi, il préserve de son impact les écosystèmes ne lui correspondant pas et modifie peu ceux à sa convenance. Une lieumaine peut être amenée à disparaître sans laisser trace de son existence. Les productions humaines non dégradables (ou trop lentement) ou portant encore un intérêt sont transférées vers d’autres lieumaines. C’est notamment le cas du matériel informatique et électrique.

Répartition et accès

Les lieumaines se situent naturellement le long de corridors biologiques empruntés par les humains. Il est ainsi possible de voyager assez aisément au sein d’un groupe de lieumaines et de partager diverses ressources ou confections. Des voies pédestres sont souvent préservées par le simple fait qu’elles sont empruntées. Aller vers un autre groupe de lieumaines s’avère par contre réservé aux aventuriers disposant de connaissances pour survivre, car la nature sauvage peut se montrer intrépide. L’humain se déplace en utilisant ses muscles et l’énergie opportunément présente dans son environnement (hydraulique, éolienne, potentielle gravitationnelle), à l’exception de celle des autres espèces vivantes. Concrètement, il utilise son corps, une bicyclette, une tyrolienne, une barque, une échelle, un parapente ou une trottinette, mais pas un chameau ou un engin motorisé.

Démographie

Les humains gardent le contrôle de leur démographie mondiale afin de laisser une place conséquente aux autres espèces vivantes. En effet, les gains relatifs au bien-être (confort, environnement sain, soins) peuvent engendrer la prolifération de l’espèce. Ils limitent donc leur population à moins d’un milliard et la maintiennent au-dessus de cinq-cent millions. Chaque femme peut enfanter en moyenne deux fois (seuil de renouvellement des générations) pour conserver la démographie actuelle. Ce contrôle s’effectue assez naturellement au sein de la lieumaine puisque le groupe d’humains qui y vit ne doit excéder deux-cents humains. Mondialement, il convient simplement d’utiliser le Réseau (cf. Technologie, ci-dessous). La Nature n’est pas considérée comme une ressource à disposition de l’humain, dans laquelle il pourrait puiser sans vergogne.

Migration et voyage

Certains groupes d’humains ne vivent pas à un endroit fixe et se déplacent au rythme des saisons. Leurs installations sont alors rudimentaires et, à moins d’y être invités pour quelques jours (lors de fêtes ou de rencontres), ils évitent les lieumaines. Ils peuvent s’implanter quelques mois dans un lieu et partir ensuite. On parle de lieumaines éphémères. Le voyageur seul ou accompagné d’un ou deux congénères trouve généralement l’hospitalité dans les lieumaines par lesquelles il passe, sauf si elles traversent quelques difficultés, auquel cas il pourra tenter d’apporter son aide.

La technologie

Matin de printemps aux senteurs végétales, la rosée se perle de trèfles. À mes yeux, un livre de poésie cotonneux, devant lequel passent les oiseaux.

Les avancées scientifiques permettent l’émergence de nouvelles technologies. Leur déploiement au travers d’outils est toujours fait de façon réfléchie et prudente. Certains outils peuvent exister aussitôt, mais si l’utilité n’est pas flagrante, l’humain sait y renoncer. Il ne fabrique pas parce qu’il le peut, mais parce qu’il le veut.


Le document est toujours en cours d’écriture. Il finit ici pour le moment. La suite abordera les thèmes suivants : la technologie, la production, la consommation.